Nos conférences et visites patrimoniales.

Ordinairement, toutes nos conférences se tiennent Salle polyvalente du Centre de Rencontre de l'Obélisque (4 ter, Route de Creil) à 15h00

[vérifier l'annonce de chaque conférence].

Respect des mesures sanitaires de rigueur au jour de la conférence.

Journées européennes du patrimoine : Portes ouvertes sur les arènes.

Les 16 et 17 septembre 2022, la SHAS participe aux Journées européennes du patrimoine et ouvre les Arènes de Senlis au public.
Ce monument Gallo-romain du premier siècle est un amphithéâtre, édifice de spectacle, redécouvert en 1865 par la Société d’Histoire et dégagé par ses soins.
Visites commentées du monument. Présentation des différents aspects du patrimoine de Senlis, publications et animations : démonstration de toges, jeux antiques, stands de photos d'histoire, musée éphémère.
Productions des partenaires des Arènes : miel des Arènes et cotignac de Senlis.

Journées européennes du patrimoine : le Patrimoine du sport à Senlis.

Randonnée pédestre de 7 kilomètres environ.
De l'Antiquité jusqu'au XXe siècle, au programme : les arènes, les jeux d'arc, le vélodrome, les jeux de paume et de tennis, la baignade...

« La nuit aussi il y a des ombres » 1943 dans le Valois et à Senlis

L’année 1943 marque un tournant important dans la Seconde Guerre mondiale. Les Alliés ont repris l’initiative sur plusieurs théâtres d’opération et la Résistance arrive à une période de maturation, tandis que le régime de Vichy se radicalise et voit s’éloigner l’opinion publique.
Régis Moreau revient sur le contexte particulier de cette année marquée par l’instauration du STO (Service du travail obligatoire) qui frappe les familles et la jeunesse en particulier et sur la ruralisation de la Résistance qui marque notre territoire.
Durant cette année 1943 se développent l’Armée secrète, les FTP et les réseaux qui mènent des actions parfois spectaculaires contre l’occupant et les collaborateurs. Mais la répression frappe lourdement la Résistance qui cependant parvient à survivre à ces coups terribles…

Louis Bromfield, un écrivain américain à Senlis.

L’écrivain américain Louis Bromfield obtint le prix Pulitzer en 1927. Francophile et habitué de notre pays depuis 1918, il s’installe à Senlis avec sa famille. Depuis l’hôtel du Grand Cerf, avec son épouse, il surveille l’évolution des travaux de sa maison 2 rue Saint- Étienne. Il consacre les années suivantes à l’aménagement et la décoration de son jardin au bord de la Nonette avec le concours de nombreux jardiniers, horticulteurs et décorateurs. Il meuble la maison avec ses trouvailles faites chez l’antiquaire de la rue de la République. Il suit la construction de la piscine d’été avec un groupe de compatriotes installés à Senlis. À l’automne 1939 il rentre aux États-Unis pour se consacrer à une nouvelle agriculture...
Cette conférence s’appuie sur les souvenirs oculaires et la documentation de Christian Lucas.

Les lendemains de la Jacquerie de 1358.

Dès le XIVe siècle, la Grande Jacquerie de 1358, qualifiée alors d'« effroi » et de « commotion des non nobles contre les nobles », fut considérée comme une révolte majeure, marquant les contemporains par son ampleur, sa soudaineté et sa brutalité.
Depuis le XVe siècle et jusqu'à nos jours encore, la lecture de cette insurrection est restée largement tributaire du récit des chroniqueurs médiévaux, en premier de celui de Jean Froissart. Pour autant, l'étude des lettres de pardon octroyées par le pouvoir royal et des procès portés devant le parlement de Paris, pour une bonne part inédits, permet d'apprécier ce soulèvement en l'appréhendant par ses lendemains.
Durant plusieurs décennies, les acteurs des violences de 1358, nobles et non nobles, sont encore impliqués dans des interactions conflictuelles, qu'ils entretiennent, tentent également de résoudre en usant de diverses stratégies.
Cette intervention proposera de revenir sur ces événements, en se centrant sur ceux qui ont eu lieu aux alentours de Senlis.

Les prisons de Senlis de 864 à 1955.

Senlis abrite depuis le Moyen Âge les autorités royale, ecclésiastique, judiciaire et communale. Toutes exercent leur droit de justice et disposent d’une prison.
Il s’agit d’identifier et de retracer l’histoire de ces divers lieux d’incarcération,souvent pérennes à Senlis, mais aujourd’hui discrètement dissimulés dans le paysage urbain.

Un aménagement portuaire antique à Pont-Sainte-Maxence.

Une fouille archéologique a été menée en 2022, quai de la Pêcherie sur 2 000 m2. Elle a permis de mettre au jour différents aménagements certainement en lien avec des installations portuaires : digue, quais, entrepôts, voiries...
L’essentiel de ces vestiges sont datés du Ier au IIIe siècles ; les structures sont abandonnées au IVe siècle. Cet espace portuaire lié à l’Oise et situé en zone inondable est décalé de quelque dizaine de mètres de l'agglomération antique qui se déploie 5 mètres plus en hauteur, au croisement d'axes routiers.
Ce site archéologique ne trouve pas de comparaison dans les Hauts-de-France.

Des fortifications dans la région de Senlis à Nanteuil-le-Haudouin et Villeneuve-sur-Verberie ?, indices et hypothèses.

Aux confins du Valois, deux villages ont attiré notre attention.
A Nanteuil-le Haudouin, quelques indices historiques et archéogéographiques laissent supposer que les différents quartiers anciens de cette commune du sud de l’Oise ont pu constituer au Moyen Âge des noyaux villageois indépendants et qu'ils ont pu évoluer progressivement vers une structure de bourg grâce à l’édification, entre autres, d'une enceinte urbaine aujourd'hui totalement disparue.
Plus au nord, Villeneuve sur Verberie est un village neuf fondé par le roi aux confins de son domaine vers 1140. Là, aussi, quelques indices ténus laissent penser qu'une fortification rurale a pu être édifiée à l'initiative de ses habitants réunis en commune.
C'est donc à une véritable enquête policière à la recherche de ces témoins d'une époque troublée que nous vous convions.

Éléonore de Vermandois comtesse de Valois.

À la charnière des XIIe et XIIIe siècles, Éléonore de Vermandois est la dernière comtesse de Valois avant que la principauté rejoigne le giron royal. Elle profite d'une double ascendance remarquable mais se confronte aussi à un entourage encombrant. Elle se révèle néanmoins être une femme déterminée et une administratrice remarquable, dont le leg a façonné les paysages entre les rivières Oise, Aisne et Ourcq. À travers elle, les sources permettent de porter un regard différent sur la place des dames au Moyen Âge Central.

Histoire du vélodrome de Senlis : contribution à l’année olympique.

Le vélodrome de Senlis est né en 1896, année du renouveau des jeux olympiques modernes. Œuvre décidée des membres du Sport Vélocipédique senlisien créé en 1888, il bénéficie de l’engouement extraordinaire que connut le cyclisme et particulièrement les réunions sur pistes à la fin du XIXe siècle.
Sa construction doit beaucoup à son bienfaiteur Henri Turquet de la Boisserie notable de Senlis. Rapidement le vélodrome devient un lieu incontournable des festivités à Senlis. Outre l’organisation de courses variées, la fanfare s’y produit, des compétitions d’équitation y ont lieu, on y joue aux boules et au tennis, les fêtes de la Saint-Rieul y battent leur plein, des baptêmes de l’air y sont donnés...
Repris par la Ville de Senlis en 1966, il sera englobé dans le parc des sports et connaîtra une seconde vie avec l’arrivée des avant-dernières étapes des tour de France 1975 et 1978

Les fiefs de Baron : Propriété foncière et tenures dans un village du pays de Senlis du XIIe siècle au XVIIIe siècle.

Implanté sur un riche terroir aux confins du comté de Senlis et du Valois, le village de Baron apparaît mentionné pour la première fois dans une charte de 1097, bien que son origine soit assurément plus ancienne. Dès cette époque, si l'abbaye de Chelles en détient la seigneurie éminente, elle doit composer avec les prérogatives qu'y revendiquent les évêques de Senlis et les seigneurs de Nanteuil.
Il y avait aussi à Baron, au côté de cette seigneurie suzeraine, d'autres fiefs appartenant à divers propriétaires laïcs auxquels ils donnaient le droit - ou le prétexte - de se qualifier de seigneurs de Baron "pour partie". Au fil du temps, certains de ces feudataires abandonnèrent également des portions de leurs domaines à des communautés religieuses (Chaalis, Saint-Vincent de Senlis). Il résultait de cette mosaïque féodale une organisation complexe de la propriété foncière et un enchevêtrement des droits qui s'y trouvaient attachés.
Celle-ci a marqué le développement du village de Baron et on en décèle encore quelques traces de nos jours.

Le sanctuaire gallo-romain du « Moulin Brûlé » à Estrées-Saint-Denis (Oise)..

En 2014, le projet de pose d’une canalisation de gaz a généré une fouille archéologique à Estrées-Saint-Denis (Oise), au lieu-dit « Le Moulin Brûlé ».
Ce site est localisé à environ 1,3 km au nord-ouest du centre-ville, occupant principalement le sommet d’une éminence naturelle (87 m d’altitude). À l’époque gauloise, cette bourgade est rattachée au territoire bellovaque, puis à l’époque antique elle dépend du chef-lieu de la civitas : Caesaromagus (Beauvais). Elle semble avoir développé une activité économique et religieuse importante de La Tène C1 ou C2 jusqu’au Bas-Empire.
Ce nouveau site vient s’ajouter au sanctuaire du « Moulin des Hayes » découvert dans les années 1980. Dans le cas présent, trois principaux monuments ont été mis au jour : un enclos sacré, un temple à plan centré et un édifice de spectacle. Pour chacun d’entre eux, deux phases de construction ont été mises en évidence.
Aussi, dans le cadre de cette communication, on s’attachera à présenter le passage des constructions en bois et terre de l’époque gauloise aux constructions monumentales en pierre de l’époque romaine..